Foyer de peste porcine africaine (PPA) en Lituanie
La Lituanie a déclaré la mise en évidence le 24 janvier 2014 de la peste porcine africaine (PPA) chez deux sangliers sauvages tirés pendant des actions de chasse dans deux sites du Sud du pays (lien vers article de presse). Cette mise en évidence fait suite à la constatation depuis quelques semaines de mortalités de sangliers (qui avaient initialement attribuées à la pasteurellose).
Des mesures de gestion ont immédiatement été mises en place dans le pays : une zone d’interdiction de mouvements des porcs domestiques, de surveillance et renforcement des mesures de bio-securité en élevage, et de surveillance renforcée des sangliers sauvages a été définie, et une campagne de sensibilisation auprès des éleveurs et chasseurs est en cours (voir page des services vétérinaires officiels lituaniens).
Ces foyers font suite à d’autres évènements en matière de PPA survenus à proximité de la frontière Est de l’Europe. Depuis 2013, la Russie déclare des foyers de PPA en élevage de porcs type « de basse-cour » dans plusieurs provinces proches de l’Ukraine, du Kazakhstan ou de la Biélorussie. En juin 2013, la Biélorussie a déclaré également des cas à 40km de la frontière lituanienne (voir article dans le BE 58), et en janvier 2014, l'Ukraine a déclaré la découverte d'un sanglier infecté mort dans une rivière à quelques mètres de la frontière avec la Russie.
Suite à cette nouvelle introduction sur le territoire européen, des mesures temporaires d’urgence vont être adoptées par la Commission, notamment l'établissement d'une zone réglementée avec restriction de mouvements et contrôles des animaux et produits, afin de préserver les échanges sur le reste du territoire européen (principe de la régionalisation).
Si cette nouvelle ne constitue pas une alerte à court terme pour le territoire français, elle représente la première incursion de la PPA dans la partie continentale de l’UE (la PPA étant enzootique depuis plusieurs années en Sardaigne), ce qui appelle à la vigilance et à la sensibilisation de l’ensemble des acteurs de la santé animale, y compris de la faune sauvage.