Epidémiosurveillance en santé animale

Aujeszky

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sanglier

La maladie d’Aujeszky est une maladie virale (virus de la famille des Herpesviridae) hautement contagieuse qui touche les suidés domestiques et sauvages (porcs et sangliers), et de façon accidentelle les carnivores et les ruminants. Elle n’est pas transmissible à l’Homme[1].

La maladie d’Aujeszky fait l’objet d’un dispositif de surveillance événementielle (tout mammifère domestique) et d’un dispositif de surveillance programmée en élevage (porcs et sangliers) par analyse sérologique (Arrêté ministériel modifié du 28/01/2009 et note de service DGAL/SDSPA/2016-452). Le dispositif de surveillance programmée concerne les élevages qui diffusent des reproducteurs (surveillance trimestrielle) et les élevages plein-air (surveillance annuelle).

La France continentale et la Réunion ont un statut indemne de la maladie d’Aujeszky depuis 2008 (décision 2008/185/CE).

Régulièrement des foyers de la maladie d’Aujeszky sont détectés dans le cadre de cette surveillance non seulement dans les élevages plein-air de porcs domestiques mais aussi dans des élevages de sangliers.

Pour chaque foyer primaire, la faune sauvage est mise en cause en lien avec des non-conformités vis-à-vis des mesures de biosécurité au niveau des clôtures.

Parallèlement, des cas de maladie d’Aujeszky sont observés chez le chien mais une sous-déclaration de ces cas est fortement suspectée. Cette maladie peut aussi être appelée pseudo-rage pour cette espèce.

Eva Faure, co-animatrice groupe de travail Aujeszky, docteure vétérinaire chargée de mission sanitaire-venaison à la FNC (Fédération Nationale des Chasseurs )


C’est dans ce contexte que la création d’un groupe de suivi Aujeszky a été validée par le Copil ESA en octobre 2020. Il a commencé ses travaux en 2021.

Ses objectifs

  • Faire un état de lieux des dispositifs de surveillance (élevages de suidés, sangliers sauvages et carnivores domestiques) et en analyser les résultats de surveillance selon les populations cibles et proposer des évolutions des dispositifs si besoin.
  • S'assurer que les données pertinentes pour réaliser le suivi épidémiologique de la contamination des carnivores domestiques par le virus de la maladie d’Aujeszky sont remontées et valorisées. Le lien avec le dispositif de surveillance de la rage est pris en considération.
  • Construire des indicateurs (de fonctionnement et sanitaire) des différents dispositifs de surveillance

Ce groupe de suivi est co-animé par des expertes techniques de la FNC et la coopération agricole. Le groupe est composé d'experts techniques provenant de l’Adilva, AFVAC, Anses, Cirad, Fédération française des professionnels du sanglier, FNC, GDS France, INRAE, La coopération agricole, ministère en charge de l’agriculture, OFB et la SNGTV.