Epidémiosurveillance en santé animale

Bilan de la surveillance PPA par le réseau SAGIR du 16/09/2018 au 04/04/2019

Pour la Plateforme ESA (par ordre alphabétique) : Pauline Chaigneau (FNC), Jean-Yves Chollet (ONCFS), Anouk Decors (ONCFS) Stéphanie Desvaux (ONCFS), Eva Faure (FNC), Yves Lambert (DGAl), Sophie Rossi (ONCFS)
Auteur correspondant : stephanie.desvaux@oncfs.gouv.fr

Au 4 avril 2019, toutes les analyses de recherche de la PPA sont négatives.

Note 1 : en dehors de la zone d’observation renforcée (ZOR), la remontée des informations terrain peut nécessiter quelques jours – les mises à jour des données peuvent donc occasionner des corrections d’une semaine sur l’autre.
Note 2 : la limite de la ZOR a évolué le 20/10/18, passant à 53 communes au lieu de 113 (et auparavant 134).
Note 3 : une zone blanche (ZB) a été définie au sein de la ZOR le 19/01/2019. Elle correspond à la zone la plus à risque à la suite de la découverte le 10/01/2019 des deux sangliers infectés en Belgique hors cœur de la zone infectée (commune de Meix-devant-Virton).

Bilan global de la surveillance évènementielle et de la recherche active de cadavres

Tableau bilan global de la surveillance évènementielle ppa

Distribution des analyses PPA réalisées par département

Carte Distribution des analyses PPA réalisées par département

Recherche active de cadavres en ZOR par des patrouilles de chasseurs volontaires

Cette modalité de surveillance a démarré dès fin septembre dans le but de renforcer le taux de détection des cadavres alors que la chasse était interdite et que la situation sanitaire de la France était encore imprécise. Ce dispositif volontaire s’appuie sur un réseau de chasseurs référents (1-2 par lot, identifiés par les FDC) ayant la connaissance des populations de sangliers et de leur milieu, et ayant bénéficié d’une formation à la biosécurité et d’équipements de désinfection (FDC-FNC). Le protocole, établi conjointement par l’ONCFS, la FNC et la FRC Grand-Est, prévoit de cibler les massifs les plus peuplés, les parcelles de remise connues, les souilles, les cours d’eau, les mares, les places agrainage, les grillages et les fonds de vallon. Ceci dans le but d’augmenter les chances de détecter un cadavre. Initialement, les patrouilles ont été ciblées sur un nombre limité de communes (27 puis 24) situées sur la ligne frontière du périmètre d’intervention en Belgique, et prévues pour un déploiement court (4 à 8 semaines) sur un rythme hebdomadaire. Ce dispositif a été maintenu selon un rythme plus espacé après la reprise de la chasse, les battues permettant déjà une présence régulière des chasseurs en forêt. Depuis le 01/03/2019, date de fermeture de la chasse, les patrouilles de chasseurs ont été réactivées afin de maintenir la pression de surveillance sur les territoires de chasse frontaliers et ont été renforcées sur les zones particulièrement à risque à la suite de la découverte des nouveaux cas positifs en janvier 2019.

Au 04/04 un cadavre a été détecté par ce moyen (résultat négatif).

Recherche active de cadavres par ratissage

L’objectif de ce nouveau dispositif est d’améliorer la détection de cadavres en forêt dans les zones à risque située en avant du front de la PPA, en zone blanche. Alors que les patrouilles de chasseurs sont basées par échantillonnage du paysage sur un rythme hebdomadaire, les ratissages sont prévus de façon exhaustive pour inspecter le terrain dans les massifs forestiers et d’autres éventuels milieux favorables. Les équipes sont constituées essentiellement d’agents de l’ONF et de militaires ; des agents de l’ONCFS peut venir en renfort. Chaque équipe se déploie au maximum sur 80 à 100 ha par jour (en fonction de la difficulté de pénétration du milieu. Cette méthode de recherche active de cadavres est déployée de façon ponctuelle pour préciser la situation sanitaire (par exemple : Nord Meuse en février), et peut se prolonger toutes les 3 à 4 semaines si le risque sanitaire demeure (découverte de nouveaux cas à proximité, dans un rayon de 5 km).

Le 13/02/2019, des cadres des forces armées ainsi que onze agents de l’ONF des zones concernées ont été réunis par l’ONCFS pour une présentation de la méthode et des mesures de biosécurité mais également pour démarrer des ratissages dans les surfaces boisées au plus près des foyers belges.

Les ratissages ont d’abord débuté dans les Ardennes et la Meuse à moins de 5 km des cas de Meix-devant-Virton (Ardennes et Meuse), par la suite des ratissages en ZOR (Meurthe-et-Moselle) ont été programmés du fait de la découverte des cas de PPA en ZT Belge situés à seulement quelques kilomètres de la frontière. Voir carte détaillée ci-dessous.
Les équipes ont à ce jour ratissé environ 1 800 ha de surface boisée dans les zones à risque des départements 08, 54 et 55 (voir cartographie de synthèse).
Pour l’heure, le concours des forces armées est arrivé à son terme et un dispositif alternatif est mis en place.
De nouveaux ratissages sont programmés les 04/10, 10 et 11/04 ensuite du 17 au 18/04 dans les bois qui n’ont pas encore été ratissés. Dans un premier temps dans le département 54 et par la suite, en fonction de l’évolution de la situation dans les départements 54 ou 55. Les ratissages sont organisés par des équipes ONF et ONCFS, assistées de chasseurs et du personnel volontaire des administrations.

Au 04/04, aucun cadavre a été détecté lors des ratissages.
 

Synthèse des zones ratissées des semaines 7 à 13 avec circuits de prospection canine pour les semaines 11 et 13 (5 journées)

Carte bilan

Renfort par détection canine

Des prospections avec chiens de détection sont organisées en complément des ratissages (sur les zones de lisières, les zones humides, les pâtures avec bosquets, les zones de roncier).
Deux professionnels interviennent avec trois chiens pour un total de 5 à 8 jours par mois.
Au 04/04, dix jours de prospection ont été organisées en zone blanche dans le département 55 et ZOR dans le département 54.
Pour les semaines 15 et 16, cinq jours sont planifiés au total.
Au 04/04, un cadavre a été détecté par ce moyen en zone blanche la semaine 9 dans le département 55.

Synthèse de la présence terrain professionnelle par zone (données traitées par la FRC Grand-Est et la FNC)

La présence de chasseurs ou de forestiers dans les zones de surveillance est une information nécessaire à mettre en parallèle des autres dispositifs de recherche active de cadavres car même si l’objectif final n’est pas la recherche de cadavres, cette présence de professionnels en zone favorable à la présence de sangliers donne une information complémentaire sur la couverture spatiale et temporelle de la surveillance.
Les données des différents dispositifs sont agrégées au niveau du territoire de chasse par la FRC Grand-Est.

Carte bilan
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