COVID-19 et élevages de vison d’Amérique. Mise à jour au 18/02/2022
Version initiale : 20/04/2020. Dates des précédentes mises à jour : 26/05/2020, 09/06/2020, 24/06/2020, 07/07/2020, 21/07/2020, 28/07/2020, 09/09/2020, 28/09/2020, 13/11/2020, 31/11/2020, 05/01/2021, 24/03/2021
COVID-19 et élevages de vison d’Amérique
- Au cours de l’année 2020, des élevages de visons d’Amérique (Neovison vison) ont été détectés infectés au SARS-CoV-2 (positifs en RT-PCR et/ou sérologie) aux Pays-Bas fin avril puis au Danemark mi-juin, en Espagne début juillet, aux Etats-Unis et en Italie en août, en Suède en octobre, puis en Grèce, en France, en Pologne et en Lituanie en novembre, et au Canada en décembre. Par mesure de précaution et afin d’éviter toute mutation du virus SARS-CoV-2, les autorités néerlandaises, danoises, espagnoles et, françaises ont décidé d’abattre l’ensemble des visons des élevages infectés. Les autorités danoises ont mis en œuvre un abattage total du cheptel national en 2020. Les autorités américaines, canadiennes et suédoises n’ont pas mis en place d’abattage des exploitations atteintes.
- En 2021, 32 foyers de SARS-CoV-2 ont été notifiés à l’OIE dans des fermes de visons d’Amérique en Espagne (n=16), Pologne (n=6), Grèce (n=4), Lituanie (n=2), Canada (n=1), Italie (n=1), Suède (n=1) et Lettonie(n=1).
- En France, quatre élevages de visons d’Amérique étaient en activité avant l’émergence du SARS-CoV-2. L’un a été détecté positif le 20/11/2020, le cheptel a été abattu. Deux élevages ont cessé leur activité et le dernier est en cours de fermeture, suite à la publication de la loi du 30/11/2021 visant la fin de l'élevage de visons d'Amérique destinés à la production de fourrure.
- Potentiel zoonotique : De nombreux changements sur le variant « vison » ont été identifiés (35 substitutions et 4 délétions possibles sur la protéine Spike). Une co-circulation significative chez l’être humain et chez le vison a été observée en 2020 dans une zone à forte densité d’élevages de visons (Nord-Jutland au Danemark) (Source : Eurosurveillance le 04/02/2021, Oude Munnink et al. 2021; Hammer et al. 2021)
Pour la Plateforme ESA (par ordre alphabétique) : Pauline Adam (SPF), Jean-Philippe Amat (Anses), Sophie Carles (INRAE), Julien Cauchard (Anses), Céline Dupuy (Anses), Florence Etoré (Anses), Guillaume Gerbier (DGAl), Viviane Hénaux (Anses), Elissa Khamisse (Anses), Renaud Lancelot (Cirad), Sophie Le Poder (ENVA), Alexandra Mailles (SPF), Corettie Medjo-Byabot (DGAl), Elodie Monchâtre-Leroy (Anses), Céline Richomme (Anses), Carlène Trevennec (INRAE)
Auteurs ayant contribué aux précédentes versions : Yves Lambert (DGAl)
Avec l’appui de Laura Gonzalez-Tapia pour la représentation de la Figure 1
Auteur correspondant : carlene.trevennec@cirad.fr
Cette note est une annexe de la note Covid-19 et animaux. Elle dresse le bilan détaillé des cas de SARS-CoV-2 confirmés dans les élevages de vison d’Amérique.
Le vison d’Amérique est une espèce réceptive et sensible à l’infection par le SARS-CoV-2 (OIE 2021; Hammer et al. 2021; Oude Munnink et al. 2021). De multiples introductions du virus dans les exploitations de visons ont été constatées en Europe et en Amérique.
Le premier foyer avait été détecté aux Pays-Bas le 24/04/2020 dans un élevage de la province de Brabant du Nord (effectif de 13 000 visons). En 2020, 419 exploitations de visons ont été confirmées positives au SARS-CoV-2 par RT-PCR dans dix pays d’Europe et d’Amérique du Nord.
En 2021, 45 foyers de SARS-CoV-2 ont été détectés et notifiés dans des fermes de visons d’Amérique dans huit pays d’Europe et d’Amérique du Nord.
Le détail des foyers par pays et par année de détection est présenté dans le tableau 1. La description des foyers par ordre chronologique d’apparition dans les pays est présenté en encadré 1.
Tableau 1. Nombre de foyers de SARS-CoV-2 dans les élevages de visons d’Amérique déclarés par les pays et par année (source : EFSA pour les pays européens en 2020, Commission européenne, OIE le 18/02/2022)
Pays | 2020* | 2021 | Total |
Canada | 2 | 1 | 3 |
Danemark | 290 | 0 | 290 |
Espagne | 3 | 16 | 19 |
Etats-Unis | 17 | 0 | 17 |
France | 1 | 0 | 1 |
Grèce | 21 | 4 | 25 |
Italie | 1 | 1 | 2 |
Lettonie | 0 | 1 | 1 |
Lituanie | 2 | 15** | 17 |
Pays-Bas | 69 | 0 | 69 |
Pologne | 0 | 6 | 6 |
Suède | 13 | 1 | 14 |
Total | 419 | 45 | 464 |
*Rapport EFSA le 29/01/2021 pour les pays européens
**dont treize foyers reportés à la commission européenne PAFF le 13/01/2022
Après introduction dans une exploitation de visons, le virus SARS-CoV-2 se propage facilement par voie aérienne. L’infection provoque des signes respiratoires et une hausse de la mortalité peut être observée. Une absence de signes cliniques peut être également constatée malgré une haute séroprévalence (pour plus de détail sur le site de l’université Wageningen). La propagation à d’autres exploitations est possible via le personnel infecté (éleveur, soigneur, vétérinaire). Selon les exploitations, les effectifs de visons peuvent être élevés (plusieurs milliers d’individus) et le cycle de production est court (abattage de la majorité du cheptel pour récolte des fourrures). La densité et le renouvellement annuel de la population sont deux facteurs clés en faveur de nombreux cycles réplicatifs ainsi que d’évolution génétique du virus (Source : Scicom, 2021).
Chronologie évènementielle en Europe
En avril 2020, suite aux investigations épidémiologiques sur le premier foyer aux Pays-Bas, une contamination inter-visons a été suspectée mais l’université Wageningen indiquait alors que le risque que le vison agisse comme réservoir du SARS-CoV-2 était faible (Encadré 1). Le ministère de l’agriculture des Pays-Bas avait indiqué que le passage du SARS-CoV-2 du vison à l’être humain serait plausible pour expliquer l’infection de deux employés dans deux des quatre premières fermes d’élevage de visons détectées positives sans que cela n’ait toutefois été formellement démontré. Les autorités néerlandaises se basaient sur des similitudes de séquençage génomique entre le virus présent chez les visons et ceux retrouvés chez ces deux employés (Source : Promed du 20/05/2020 et du 26/05/2020) ainsi que sur la chronologie des symptômes chez les visons puis chez les deux personnes malades. Dans un avis du 03/06/2020, le comité consultatif de coordination administrative pour les zoonoses (BAO-Z) et l’équipe de gestion des épidémies zoonotiques (OMT-Z) néerlandais ont indiqué que, sans mesure particulière, le virus pourrait continuer à circuler dans les élevages de visons pendant une longue période ce qui pourrait représenter un risque pour la santé publique. Ceci a motivé les autorités néerlandaises à décider l’abattage total des animaux des sites détectés contaminés pour limiter le risque de mutation du virus et la mise en place d’un système de surveillance programmée dans toutes les exploitations de visons avec la réalisation de prélèvements hebdomadaires.
Les autorités espagnoles, françaises et danoises ont pris une décision similaire d’abattage total des élevages infectés. Les États-Unis n’ont pas opté pour une stratégie d’abattage des élevages positifs (Encadré 5). Le 27/01/2021, la Suède a annoncé interdire la production de visons sur son territoire pour le reste de l'année 2021, par mesure de précaution (Source : Reuters Stockholm le 27/01/2021).
En juillet 2020, le BAO-Z et l’OMT-Z avaient complété leur précédent avis sur les conséquences possibles de l’infection d’exploitations de visons. L’origine de la contamination des premiers élevages de visons serait liée à la période de sevrage et de vaccination, avec des manipulations qui avaient été alors réalisées sans masque (avant mise en place des mesures préventives). Suite à la survenue de nouveaux cas en août 2020, indiquant un défaut d’efficacité des mesures préventives mises en œuvre (Source : site autorités néerlandaises au 20/07/2020), le BAO-Z et l’OMT-Z ont modifié leur avis le 24/08/2020 recommandant d’accélérer la fin de l’élevage de visons dans le pays. Suite à cet avis, les autorités néerlandaises ont proposé une évolution de la réglementation pour mettre en place un arrêt de cette activité en mars 2021 (au lieu de 2024). Dans l’intervalle, les mesures de surveillance et de prévention ainsi que le contrôle de leur respect ont été renforcés (lettre au parlement du 28/08/2020, site des autorités néerlandaises au 02/09/2020, article média du 27/08/2020).
En décembre 2020, la source de contamination est, dans six des neuf pays européens concernés (tous sauf l’Italie, la Grèce et la France), certainement liée à des employés qui ont présenté des symptômes de la COVID-19. Pour l’Italie l’origine de la contamination n’est pas connue et l’hypothèse d’un défaut de spécificité du test est avancée. Pour la France et la Grèce des investigations sont en cours ; les investigations en France laissent présager une origine humaine très probable de la contamination d’un élevage de visons (Source : communiqué de presse en date du 09/12/2020).
En avril 2021, un foyer a été confirmé en Lettonie dans le cadre de la surveillance active. L’analyse des séquences des souches virale issues de huit salariés de l’élevage suggèrent une transmission du vison à l’être humain (source : CPVADAA le 13/01/2022).
En mai 2021, une étude rétrospective sur un élevage un élevage positif placé sous surveillance à visée scientifique, laisse supposer que les élevages de visons d’Amérique peuvent être infectés, guérir et se réinfecter. L’étude a porté sur le quatrième foyer détecté au Danemark en juillet 2020. Deux vagues d’infection y ont été suivies, la première à partir du 20/07/2021 jusqu’à environ la fin août et la seconde à partir du 02/11/2020. Les prélèvements réalisés entre les deux vagues, en septembre et octobre ont tous été négatifs. Les souches virales d’août et de novembre ont fait l’objet d’un séquençage génomique intégral (plusieurs souches par vague). Les souches d’août étaient quasiment identiques à celles des trois premiers foyers identifiés sur visons (mutation impliquant la substitution Y453F de la protéine Spike, un des marqueurs de la souche visons au Danemark et dans un des élevages néerlandais affectés), à la différence qu’elles comportaient une délétion de six nucléotides en partie N-terminale de la protéine Spike. La souche de novembre a pour plus proche parent génétique la souche d’août, mais des différences sont observées. En particulier, les modifications induisant les substitutions P3395S dans ORF1a et S2430I dans ORF1b, présentes en novembre, ont été retrouvées dans une sous-population de souches d’août, indiquant qu’il s’agit plus probablement d’une dérive du virus au sein de l’élevage que d’une nouvelle introduction. Des mutations silencieuses survenues dans le gène S font proposer aux auteurs que « le virus ait répliqué dans des hôtes ayant une connexion étroite avec l’exploitation, mais pas forcément dans les visons ». Reste à déterminer comment le virus de novembre, antigéniquement identique à celui d’août, a pu se transmettre aussi largement dans une population séropositive (avec des titres élevés en anticorps séroneutralisants). « La conclusion la plus probable est que l’infection des visons d’élevage par le SARS-CoV-2 n’induit pas de protection à long terme contre le virus » (source : VGV le 18/05/2021, (Rasmussen et al. 2021).
En date du 12/05/2021 la Commission Européenne établit les règles de surveillance des infections par le SARS-CoV2 chez les visons et les chiens viverrins applicable jusqu’au 31/03/2022. Le dispositif prévoit une surveillance évènementielle dans les élevages avec notification obligatoire et une surveillance programmée sur les élevages de plus de 500 reproducteurs adultes. En cas de détection du virus SARS-CoV-2 chez des animaux, une analyse phylogénétique est effectuée pour chaque foyer afin de caractériser le virus. (source : Commission européenne le 12/05/2021).
Depuis août 2021, la Finlande a commencé à vacciner les visons. Jusqu’à présent, aucun cas de SARS-CoV-2 n’a été détecté dans les 1000 fermes que compte le pays. Les autorités locales ont donné une autorisation temporaire le 22/09/2021 pour un vaccin expérimental, développé par la fédération de producteurs finlandais de fourrure (FIFUR) et l’université d’Helsinky, nommé FurcoVac. L'utilisation conditionnelle de ce vaccin peut être autorisée pendant une période de pandémie lorsque aucun autre vaccin n'est disponible, et est accordée jusqu'à fin décembre 2021. Si le permis d'utilisation est maintenu, le demandeur vise à poursuivre les vaccinations début 2022 avant la saison de reproduction (AFP Helsinki le 01/10/2021, Promed le 14/12/2021).
Risque de transmission à l’être humain
Le risque de transmission du SARS-CoV-2 de l’être humain aux mustélidés (dont les visons) est élevé. Il varie cependant selon les continents à cause du nombre d’élevages de visons, du niveau de biosécurité des exploitations, et de la prévalence du SARS-CoV-2 dans les élevages de visons et dans la population humaine : élevé en Europe, modéré en Amérique et en Asie, faible en Afrique (Source : guide OIE au 16/11/2020, GLEWs+ Risk assessment 20/01/2021). Sur la base de l’enquête épidémiologique menée aux Pays-Bas et des similarités de séquences génomiques du virus isolé chez l’être humain et chez le vison, l’OIE conclut que le risque de transmission des visons à des personnes en contact direct avec eux est élevé (Source : guide OIE au 16/11/2020, GLEWs+ Risk assessment le 20/01/2021). Ce risque est négligeable entre des visons et des personnes vivant en périphérie des exploitations de visons (Source : guide OIE au 16/11/2020, Scicom, 2021). Même si des chiens et des chats asymptomatiques ont été détectés positifs au SARS-CoV-2 après avoir été en contact avec des visons atteints, l’OIE conclut que, malgré un risque élevé de transmission des visons aux chiens et chats, le risque de transmission de ces chiens et chats à l’être humain est considéré comme faible (Source : guide OIE au 16/11/2020).
Des niveaux considérables d'ARN du SARS-CoV-2 ont été trouvés dans la poussière en suspension dans l'air à l'intérieur des élevages infectés, en particulier dans les échantillons de poussière inhalables par le personnel(environ 1 000 à 10 000 copies/m3) (Rooij et al. 2021). Mais, au regard des résultats de tests réalisés sur des échantillons d’air à l’extérieur des bâtiments, une propagation en dehors des bâtiments d’élevage est peu probable (Source : Scicom, 2021(Rooij et al. 2021). Le risque de transmission d’une exploitation de visons à une autre via des mouvements de visons ou de personnels est considéré comme élevé par l’OIE, ce risque est considéré comme faible à moyen via le transport de carcasses ou de produits issus d’animaux atteints (peaux) (Source : guide OIE au 16/11/2020). Le risque que le vison puisse devenir un réservoir du SARS-CoV-2 n’est pas à négliger dans les zones de fortes densités d’élevages de visons d’après l’OIE et l’Anses (Source : guide OIE au 16/11/2020, avis anses actualisé au 16/10/2020). L’épizootie aux Pays-Bas et au Danemark a montré que des visons infectés par le SARS-CoV-2 pouvaient être à l’origine de nouvelles infections humaines. Un nouveau variant issu du vison a été détecté dans la population locale (Oude Munnink et al. 2021; Hammer et al. 2021). Le risque d’infection du vison vers la population générale est qualifié d'élevé en Europe, modéré en Amérique et Asie, et faible en Afrique GLEWs+ Risk assessment 20/01/2021).
Dans son rapport du 20/01/2021, le GLEWS+ estime qu’il existe un risque de contamination de la faune sauvage libre, par des visons d’Amérique échappés d’élevage (en période d’abattage). Ce risque est évalué élevé en Europe, modéré en Amérique et Asie, et faible en Afrique. Cette évaluation tient compte de la densité des exploitations, de la diversité des espèces présentes (élevées pour la fourrure mais aussi mustélidés et animaux de compagnie) et du niveau de biosécurité (Source : GLEWs+ Risk assessment 20/01/2021).
L’ECDC estime que le niveau global de risque pour la santé humaine par les variants du SARS-CoV-2 associés au vison d’Amérique peut être déterminé comme allant de faible pour la population en général à très élevé pour les personnes vulnérables sur le plan médical exposées professionnellement. Pour réduire le risque pour la santé publique, l’évaluation rapide des risques de l’ECDC recommande aux autorités nationales d’envisager la mise en œuvre de mesures visant les élevages de visons ainsi que les personnes qui y travaillent et les populations avec lesquelles ils sont en contact. Ces mesures devraient couvrir le dépistage des humains, le séquençage, la caractérisation des propriétés antigéniques, l’infectiosité virale ainsi que le suivi et la surveillance des élevages de visons afin d’empêcher la propagation des variants du SARS-CoV-2 des animaux à l’être humain (source : Commission européenne le 12/05/2021).
Vaccination dans les élevages
Le premier vaccin contre le coronavirus à destination des animaux, Karnivak-Kov a été homologué en Russie (source : service fédéral de la surveillance vétérinaire et phytosanitaire (SFVPS) le 31/03/2021). Les essais précliniques ont été réalisés sur 130 animaux au total : furets, visons d’Amérique, chiens et chats. Il est destiné en premier lieu aux animaux à fourrure, dont les chiens et chats de compagnie mais aussi aux élevages de visons d’Amérique (source : SFVPS le 08/04/2021).
Un vaccin expérimental a été autorisé en Finlande pour vacciner visons domestiques dans les fermes à fourrure (AFP Helsinki le 01/10/2021).
Recommandation
Les stratégies de surveillance doivent avoir pour objectif la détection précoce de l’introduction du SARS-Cov-2 dans les élevages. Ceci inclut une surveillance de type événementielle sur tout le territoire et une surveillance programmée. L’EFSA recommande que chaque unité administrative organise le dépistage hebdomadaire et aléatoire des animaux (prévalence attendue 5 %) et le dépistage systématique des animaux morts ou malades. Pour les exploitations confirmées, il est recommandé d’effectuer un séquençage du virus. Le dépistage du personnel d’élevage est recommandé (Source : EFSA le 29/01/2021, Commission Européenne le 11/02/2021 ). En France, deux élevages de visons d’Amérique en activité ont été dépeuplés en 2020 et 2021. La loi du 31/11/2021 interdit l’élevage de visons et mustélidés pour la production de fourrure sur le territoire.
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Wacharapluesadee, Supaporn, Chee Wah Tan, Patarapol Maneeorn, Prateep Duengkae, Feng Zhu, Yutthana Joyjinda, Thongchai Kaewpom, et al. 2021. « Evidence for SARS-CoV-2 Related Coronaviruses Circulating in Bats and Pangolins in Southeast Asia ». Nature Communications 12 (1): 972. https://doi.org/10.1038/s41467-021-21240-1.
Encadré 1 : Élevages de visons d’Amérique (Neovison vison) (symptomatiques et asymptomatiques)
Pays-Bas Le 24/04/2020, trois visons d’Amérique provenant d’un élevage de la province de Brabant du Nord (effectif de 13 000 visons) étaient détectés positifs au SARS CoV-2 par PCR. Ils avaient présenté des symptômes gastrointestinaux et respiratoires. Un excès de mortalité avait été constaté dans cette exploitation. Deux employés ont présenté des symptômes évocateurs de la COVID-19 mais ils n’ont pas fait l’objet de test de confirmation. Danemark
Le 05/02/2021, annonce est faite que la campagne d’abattage total du cheptel décidée le 04/11/2020 est achevée. Environ 15 millions de visons ont été euthanasiés. Un plan d'indemnisation du secteur du vison a été annoncé pour quelque 19 milliards de couronnes (2,5 milliards d'euros) (Source : AFP Copenhague le 05/02 2021) Le bilan de transmission anthropozoonotique des variants « vison » au Danemark sur la période Juin-Novembre 2020, a été publié par Eurosurveillance le 04/02/2021. Parmi les élevages testés, 25 % étaient positifs, avec une prévalence maximale de 48 % dans la région Nord-Jutland où l’épizootie a démarré. Il est estimé que 19 % des personnes identifiées comme étant en lien avec un élevage de visons ont été infectées (643/3 319). Cette proportion atteint 27 % dans la région Nord-Jutland. Dans la population générale, 4 000 personnes ont été infectées par un variant « vison ». Ces variants représentaient jusqu’à 53 % des souches séquencées dans le nord du pays les semaines 41-42 de l’année 2020. Ces souches ont également été détectées dans le reste du pays (12 % au centre du pays, 1 % dans la capitale). Le 05/03/2021, les autorités danoises publient les résultats des investigations sur la nappe phréatique située sous les zones d’enfouissement des visons. Tous les échantillons sont négatifs pour le SARS-CoV-2. Les spécialistes de l’agence danoise de protection de l’environnement maintiennent que la pollution serait apparente dans les 2 à 3 ans dans les cours d’eau et 6 à 10 ans dans le lac si les fosses ne sont pas éliminées. Le 26/03/2021, le bilan des indemnisations réglées aux éleveurs de visons d’Amérique pour participation à l'abattage des animaux, au remboursement des frais de nettoyage-désinfection, et à un prêt anticipé pour le paiement des peaux, totalise 600 millions de couronnes (80,7 M€), pour un peu plus de 400 éleveurs (autorités danoises 26/03/2021). Le 13 mai 2021, les opérations d’excavation d’environ 13 000 tonnes de cadavres enfouis dans des zones militaires ont commencé, pour une durée initialement prévue jusqu’à la mi-juillet. Ces opérations sont initiées compte tenu du risque de pollution et pour la santé publique. Tous les cadavres déterrés seront incinérés. Selon une évaluation des risques du consortium vétérinaire danois, les visons ne seraient plus contaminants après six mois (source : autorités danoises le 10/05/2021). Le 11/07/2021, les autorités ont annoncé la fin de l’opération. Des prélèvements environnementaux sur le sol de la zone ont été réalisés (source : autorités danoises le 11/07/2021). Espagne Un élevage de visons d’Amérique a été confirmé positif au SARS-CoV-2 en RT-PRC le 19/01/2021 dans la province de A Coruña (Galice), dans le cadre de la surveillance programmée nationale. Les mutations D614G (quatre prélèvements) et N501T (un prélèvement) ont été identifiées. La mutation Y453F, ainsi que les souches britannique, sud-africaine ou brésilienne n’ont pas été détectées (Source : Commission Européenne 11/02/2021) Un troisième élevage de visons d’Amérique a été confirmé le 22/01/2021 dans la province de Avila (Castille-et-Léon), suite à l’introduction probable du virus par des travailleurs infectés. Le taux de morbidité est évalué à 20 % et deux animaux ont été testés positifs par RT-PCR. Un abattage sanitaire a été mis en place (Source : notification OIE le 26/01/2021). Dix-sept nouveaux foyers ont été détectés en 2021 de janvier à octobre. Quinze se situent en Galice, au nord-ouest du pays, un se situe dans la communauté de Castille-et-León au centre du pays, et un dans la communauté de Valencia à l’est. L’introduction du virus dans les exploitations est probablement due par contact avec des salariés positifs au SARS-CoV-2 (source : rapports de suivi OIE le 16/04/2021, 16/04/2021, 05/10/2021, 21/10/2021). La mutation Y453F (apparue dans certains des élevages de visons positifs pour le SARS-CoV-2 en Danemark) est présente dans seulement six des séquences analysées en Espagne. Les mutations qui définissent le variant britannique VOC 202012/01 ou le variant sud-africain 501Y.V2, ou celui lié à l'Amazonie brésilienne de la lignée P.1 n'ont pas été détectées (source : Commission européenne le 13/07/2021) Etats-Unis (classement par Etat) Utah Michigan Wisconsin Oregon Suède Le SARS-CoV-2 variant Alpha avait été détecté dans 13 élevages en 2020, en novembre, tous situés à Sölvesborg, dans le comté de Blekinge. Un dépistage sérologique effectué en décembre 2020 et couvrant la majorité des élevages de visons à fourrure actifs à l'époque (26 sur 28), a suggéré que la plupart d'entre eux avaient été exposés au virus. Une forte prévalence d'anticorps spécifiques du SARS-CoV-2 a été détectée chez les visons de 23 élevages, y compris dans tous les élevages qui avaient précédemment été testés positifs pour les acides nucléiques du SARS-CoV-2. Dans les trois élevages restants, tous les échantillons ont été testés négatifs. Un programme de surveillance active sur les éleveurs de visons d’Amérique a démontré une association claire entre la présence du SARS-CoV-2 chez les visons et chez les personnes en contact avec les visons, soutenue par les résultats du séquençage du génome complet. Compte tenu de l'importante propagation du SARS-CoV-2 chez les visons suédois au cours de l'automne 2020, et de la contamination des personnes associées aux exploitations atteintes, des inquiétudes ont été soulevées quant au risque pour la santé publique de permettre la reproduction au cours de la saison suivante (c'est-à-dire au printemps 2021). Dans cette optique, et sur la base d'une évaluation des risques, il avait été décidé d'interdire la reproduction des visons en 2021 (source : notification immédiate OIE le 30/08/2021). Le 19/08/2021 un foyer est détecté dans un élevage de visons d’Amérique reproducteurs destinés à la production de fourrure. Des échantillons avaient été prélevés pour analyse dans le cadre d'un programme de surveillance qui couvre tous les élevages de visons du pays conformément à la Décision d'exécution (UE) 2021/788 de la Commission pour la surveillance et la déclaration des infections par le virus SARS-CoV-2 chez certaines espèces animales. Aucune augmentation de la morbidité ou de la mortalité n'a été observée dans l'élevage. La source du virus est inconnue, bien que l'introduction par des personnes infectées par le virus COVID-19 soit considérée comme probable. Les analyses ont été conduites sur six écouvillons trachéaux prélevés sur des visons trouvés morts dans l'exploitation. Le séquençage du génome entier du virus a été effectué, démontrant que le virus appartient à la sous-lignée B1.1.464 du SARS-CoV-2. Aucune des mutations d'acides aminés décrites sur la protéine spike et considérées comme associées à l'adaptation au vison n'était présente dans la séquence. De plus, un dépistage sérologique effectué en décembre 2020 a démontré que les visons de l'élevage avaient également été exposés au SARS-CoV-2, bien que le virus n'ait pas pu être détecté à ce moment-là (source : notification immédiate OIE le 30/08/2021). Il s’agit de la première détection du variant Alpha en Suède, et de la seule détection en 2021 dans le pays. Italie Une exploitation a été détectée le 18/03/2021 à Padoue en Vénétie. Les visons ont été contrôlés dans le cadre d'un programme national de surveillance. Un certain pourcentage (20 cas sur 3379 présents dans l’élevage) d'animaux s'est révélé séropositif au test de séroneutralisation. Certains travailleurs de l'exploitation étaient également séropositifs. Aucun signe ou mort anormale n'a été observé chez les visons (source : notification immédiate OIE le 22/04/2021) Grèce Le 13/02/2021, une exploitation de vison est confirmée positive dans la région de Grevena. Aucun signe clinique, ni aucune surmortalité n’ont été observés. Deux travailleurs en lien avec l’exploitation ont été confirmés positifs bien qu’asymptomatiques. La transmission de l’être humain a l’animal est suspectée. Aucun VOC (britannique, sud-africain ou brésilien) n’est mis en cause à ce stade (Commission Européenne 16/03/2021) Deux nouvelles exploitations sont détectées à Kozani le 05/08/2021 et le 22/08/2021. Selon le propriétaire de la première, une légère augmentation du nombre de décès quotidiens, sans symptômes respiratoires, a été observée dans les premiers jours d'août et a été attribuée à la vague de chaleur excessive et prolongée. Au cours de la période suivante, le taux de mortalité a encore augmenté et des symptômes respiratoires ont été observés chez quelques animaux. Sur cette base, le propriétaire a notifié les autorités vétérinaires le 11/08/2021 et des échantillons (écouvillons oropharyngés) provenant de dix animaux morts ont été collectés. Sept des dix échantillons ont été testés positifs avec RT-PCR. (source : rapport de suivi OIE le 27/08/2021). Dans la seconde exploitation détectée le 22/08/2021, une baisse significative de la prise alimentaire a été notée en début d’épisode. Une hausse graduelle des morts quotidiennes et des symptômes respiratoires ont été observés. Sur cette base, le propriétaire a notifié les autorités vétérinaires le 25/08/2021. Au même moment, les autorités sanitaires ont signalé un malade parmi les travailleurs de l’exploitation dans le cadre de l’échantillonnage et du dépistage actifs des travailleurs dans les élevages de visons en Grèce. Des échantillons (écouvillons oropharyngés) ont été prélevés sur neuf animaux morts. Sept échantillons sur les neuf testés se sont révélés positifs via RT-PCR (source : rapport de suivi OIE le 08/09/2021) France Pologne L’analyse génomique de quinze séquences issues de 91 visons d’Amérique asymptomatiques abattus en novembre 2020 dans le voïvodie de Poméranie (dans le nord e la Pologne) semblerait avoir mis en évidence un nouveau génotype, caractérisé par une double mutation localisée sur la protéine Spike (G75V et C1247F). Les souches les plus proches génétiquement sont des souches humaines signalées en Allemagne et en Norvège datant de fin septembre 2020. Les marqueurs génétiques identifiés chez les visons aux Pays-Bas et au Danemark n’ont pas été retrouvés sur douze des séquences analysées (Rabalski et al. 2021, VGV le 07/09/2021). Le 26/01/2022, un foyer a été confirmé dans le voïvodie de Łódź dans un élevage de 8 200 visons d’Amérique. L’origine de l’infection est humaine, avec un salarié de l’exploitation testé positif pour le SARS-CoV-2 le 13/01/2022. Aucun signe clinique n’a été observé. Le foyer a été detecté dans le cadre d’acivités de surveillance active (source : CPVADAA le 10/02/2022). Lituanie Un foyer a été confirmé le 30/03/2021 dans une exploitation de 11 000 visons d’Amérique, sans aucun signe clinique apparenté (source : rapport de suivi OIE le 04/08/2021). Une exploitation a été confirmée le 31/03/2021. La ferme comptant 7600 visons d’Amérique a été échantillonnée après qu’un employé ait été testé positif. Sur 4 visons morts, 3 ont été testés positifs (source : rapport de suivi OIE le 31/03/2021). Entre le 12/11 et le 07/12/2021, treize foyers ont été confirmés dans des élevages de vison d’Amérique dans le cadre de la surveillance active. Les signes cliniques ont été modérés. Tous les salariés d’élevage étaient vaccinés (source : CPVADAA le 13/01/2022). Canada Dans le même secteur (Fraser Valley) un second foyer a été détecté le 16/12/2020 dans une exploitation commerciale de visons. Le taux de morbidité est de 3,5% et le taux de létalité de 100%. Les animaux ont tous été abattus. Les séquences du génome presque complet du SARS-CoV-2 ont été obtenues pour les trois échantillons de visons de Colombie-Britannique de cette deuxième ferme de visons (environ 99,7 % de couverture du génome) par le Centre national des maladies animales exotiques de l'ACIA. L'analyse des trois nouvelles séquences obtenues a permis d'identifier au moins trois polymorphismes mono-nucléotidiques (SNP) par rapport aux séquences du SARS-CoV-2 de la première ferme de visons de Colombie-Britannique et d'autres séquences signalées dans le GISAID. Les 3 nouvelles séquences de vison appartiennent à la lignée B.1.1.73 du SARS-CoV-2, qui est une lignée constituée principalement de séquences nord-américaines (les 319 séquences de la lignée B.1.1.73 signalées dans le GISAID ont toutes été collectées en Amérique du Nord au 31 décembre 2020) (source : rapport de suivi OIE le 08/01/2021). Une troisième ferme a été détectée le 06/05/2021 à quelques kilomètres des deux premiers foyers. Le foyer a été identifié dans le cadre du renforcement de la surveillance dans les élevages de visons dans la province de la Colombie britannique. Aucune manifestation clinique de l'infection par le virus Sars-Cov-2 n'a été observée dans l'exploitation. La voie d'infection est en cours d'investigation (source : OIE rapport de suivi le 19/05/2021). Lettonie
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