Extension de l’influenza aviaire H5N1 en Afrique de l’Ouest - point de situation 2016-01 du 01 juin 2016
Alizé Mercier (1,2), Renaud Lancelot (1,2)
(1) Cirad, UMR Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes (CMAEE), Montpellier, France
(2) Inra, UMR 1309 CMAEE, Montpellier, France
Le 27 mai 2016, l’OIE a rendu public un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de sous-type H5N1 à Yaoundé au Cameroun. Le dernier foyer d’IAHP au Cameroun avait été déclaré dans le Nord du pays le 12 mars 2006 et était aussi de sous-type H5N1.
Le 22 mai 2016, le Réseau d’épidémiosurveillance du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (RESCAM) a constaté de fortes mortalités de volailles au sein des bâtiments d’élevage des reproducteurs d’un complexe avicole de Mvog Besti à Yaoundé. Le foyer aurait débuté le 20 mai et a été confirmé le 24 mai. Au moment de l’abattage, l’élevage comptait 33 000 animaux sensibles dont 15 000 animaux morts (45,4% de morbidité et 100% de létalité). Les animaux atteints étaient des reproducteurs, des poulets de chair et des pondeuses.
L’origine de l’infection reste inconnue. Des prélèvements ont été réalisés par les équipes d’investigation épidémiologique des services vétérinaires et du laboratoire LANAVET, et des mesures de contrôle ont été mises en place telles que la restriction des déplacements des volailles au sein du pays, la désinfection des établissements infectés, l’abattage sanitaire et la surveillance à l’intérieur et l’extérieur des zones de confinement ou de protection. Il n’y a pas de vaccination prévue.
L’IAHP continue de circuler en Afrique occidentale et plus particulièrement au Nigéria où des foyers d’IAHP H5N1 sont déclarés de manière continue depuis décembre 2014.