Epidémiosurveillance en santé animale

Influenza aviaire H5N8 HP : la surveillance de l’avifaune étendue aux centres de sauvegarde de la faune sauvage et aux cabinets vétérinaires volontaires

Le sous-type H5N8 hautement pathogène (HP) du virus de l’influenza aviaire qui sévit actuellement en Europe semble être particulièrement virulent pour certaines espèces d’oiseaux sauvages des familles des Anatidés, Laridés et Rallidés, et la surveillance de ses manifestations (morbidité et mortalité) permet de détecter une circulation locale du virus dans l’avifaune. Cette information est très importante pour adapter les mesures de biosécurité dans les élevages des zones concernées, et pour accroître la vigilance des personnes qui interviennent au contact des oiseaux sauvages à risque. Aussi la surveillance événementielle par détection d’événements anormaux de mortalité ou de morbidité mise en œuvre par le réseau Sagir a été renforcée dans les zones à risque élevé.
 
Mais le repérage de cadavres dans la nature est soumis aux conditions locales et est souvent faible. Aussi, il est apparu utile d’augmenter le recrutement de cas en prenant aussi en compte certains oiseaux blessés ou malades adressés aux centres de réhabilitation ou aux vétérinaires praticiens, et qui présentent des facteurs de risque à l’égard de l’Influenza aviaire. Ainsi, depuis le 26 décembre 2016, une surveillance évènementielle complémentaire est mise en œuvre dans tous les centres de sauvegarde de la faune sauvage qui sont volontaires, ainsi que par les vétérinaires praticiens volontaires accueillant des animaux sauvages autochtones pour leur donner les premiers soins.
Cette surveillance cible les animaux à risque, qui correspondent aux critères cumulatifs suivants : oiseaux de familles ou d’espèces sensibles (les Anatidés, Laridés, Rallidés, ou les Rapaces diurnes d'intérêt qui sont les Accipitridés et faucons pèlerin et gerfaut ; les autres espèces étant suspectes uniquement en cas de mortalité groupée), provenant de n’importe quelle zone géographique du territoire métropolitain (sauf pour les rapaces d’intérêt, dont la surveillance ne concernent que les individus provenant de zones humides) et qui meurent ou qui sont euthanasiés dans un délai de cinq jours après leur découverte. La rapidité d’évolution est, en effet, un facteur de suspicion à l’égard de cette souche virale.
 
Pour tout détail concernant cette surveillance écrire à sagir@oncfs.gouv.fr