Epidémiosurveillance en santé animale

Pestes porcines suidés d’élevage

 
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porc élevage

La peste porcine africaine (PPA) et la peste porcine classique (PPC) sont deux maladies qui affectent le porc domestique et le sanglier. Elles ne sont pas contagieuses pour l’homme. Elles entraînent des pertes économiques majeures à la fois en raison de leur taux de mortalité pouvant être élevé et des restrictions commerciales imposées aux pays touchés1,2.

En septembre 2018, l'arrivée de la peste porcine africaine dans la population de sangliers en Belgique a entrainé la nécessité d'adapter les mesures de surveillance en France au regard de l'augmentation du risque d'introduction. Depuis le 20/11/2020 la Belgique a retrouvé un statut indemne. Toutefois le front germano-polonais et depuis 2022 l'introduction en Italie continentale du virus fait peser une menace permanente sur le territoire français (suivre l'évolution de la situation via la VSI).

En l’absence de mesures de gestion et avec une certaine densité de sangliers, la PPA a tendance à persister dans la faune sauvage, notamment parce que le virus survit très longtemps dans l’environnement et principalement dans les carcasses, permettant ainsi la réinfection régulière d’animaux indemnes.3 Cela représente une menace également pour les élevages nécessitant la mise en oeuvre de mesures de biosécurité strictes.

En 2017, la peste porcine africaine circulait en Europe de l’Est et en Sardaigne. Ce contexte sanitaire constituait un risque élevé d’introduction de ce danger sanitaire de première catégorie en France. C’est dans ce contexte que le groupe de suivi Pestes porcines suidés d’élevage a été créé en août 2017. Ce groupe traite à la fois de la peste porcine classique (PPC) et de la peste porcine africaine (PPA) sur les porcs et sangliers d’élevage. Tant que de besoin, des échanges avec le groupe de suivi Pestes porcines faune sauvage ont lieu.

Ses objectifs

  • Evaluer si les modalités de surveillance programmée de la PPC mises en place pour le maintien du statut indemne et proposer d'éventuelles évolutions au regard de la Loi Santé Animale
  • Poursuivre les travaux d'amélioration de la surveillance événementielle : révision des critères de suspicion clinique à la lumière des nouvelles informations scientifiques disponibles et de vérifier leur adéquation avec les exigences de la LSA
  • Préciser les modalités de définition des cas confirmés au regard des exigences de la LSA
  • Travailler sur les modalités pour maintenir une vigilance élevée des acteurs permettant de garantir l’efficience de la surveillance événementielle.
  • Apporter un appui au besoin pour la réalisation du bilan de la situation sanitaire et de la surveillance des pestes porcines en lien avec le groupe de suivi Pestes porcines faune sauvage.
  • Définir les modalités de surveillance pour les suidés d’élevage dans des zones où la peste porcine a été détectée dans la faune sauvage.
     

Le groupe de suivi est animé par un expert technique de la DGAL. Il comprend des experts techniques provenant de l’Adilva, Anses, Fédération française des professionnels du sanglier, GDS France, IFIP, La coopération agricole, le Ministère en charge de l’agriculture et la SNGTV.

Circulation de la peste porcine classique depuis 2010 au niveau mondia
Une plaquette pour améliorer la détection et la prévention de la Peste
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