Epidémiosurveillance en santé animale

Influenza Aviaire

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volaille cercle

Les oiseaux sauvages et d’élevage peuvent être touchés par l’influenza aviaire qui se caractérise comme étant une infection virale hautement contagieuse. Un fort risque de transmission de la maladie de la faune sauvage aux élevages des volaille est surtout constaté pendant les périodes de migration des oiseaux sauvages. Conséquence : une mortalité importante des volailles d’élevage et des fortes pertes économiques. Certains virus de l’influenza aviaire peuvent dans certaines conditions se transmettre à l'Homme1.

La surveillance des virus Influenza Aviaires (IA) vise à détecter le plus rapidement possible le virus pour mettre en œuvre des mesures de lutte adaptées et limiter les conséquences pour la filière avicole et les populations aviaires sauvages. La détection du virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) sur le territoire entraîne des restrictions pour les mouvements d’animaux et des mesures de lutte contraignantes incluant des abattages dont certains préventifs. Ces restrictions ont donc un impact majeur sur la filière aviaire.

Depuis le 21 avril 2021, les règlements délégués UE 2020/687 et le 2020/689 de la Loi santé animale (LSA) fixant les programmes de surveillance et les mesures de lutte sont entrées en application. Dans le cadre de la LSA le Règlement 2018/1882 entré en application le 21/04/2021, classe l’IAHP en maladie de catégorie A +D+E et l’IAFP (influenza aviaire faiblement pathogène) en maladie de catégorie D+E.

  • La catégorie A correspond aux maladies normalement absentes de l’UE, des mesures d’éradication immédiate sont donc prévues en cas de détection.
  • La catégorie E correspond aux maladies soumises à surveillance.

 


1 Anses, l'influenza aviaire en 6 questions

La surveillance en France sur les volailles et autres oiseaux captifs est fortement liée à la situation sanitaire chez les oiseaux sauvages. L’Arrêté ministériel du 16/03/2016 modifié définit des zones à risque particulier et des niveaux de risque (classés en négligeable, modéré ou élevé) auxquels sont exposés les volailles et autres oiseaux captifs en cas d’infection des oiseaux sauvages par un virus de l’IAHP. Une augmentation de ce niveau de risque entraînera la mise en œuvre de mesures de surveillance accrues sur les volailles et autres oiseaux captifs mais aussi chez les oiseaux sauvages. Les différents dispositifs de surveillance constituant in fine le système de surveillance des IA sont donc imbriqués. Cela explique l’intérêt de traiter de la surveillance des virus IA dans les différentes populations conjointement et donc dans un seul groupe de suivi. La surveillance des virus IA en France repose sur un système de surveillance composé de plusieurs dispositifs concernant la filière volailles ou faune sauvage.

Les travaux menés par groupe de suivi Influenza aviaire de la Plateforme ESA tiennent compte du fait qu’il est impossible de distinguer une infection par un virus FP d’un HP sur la seule base des signes cliniques ou de l’altération des critères zootechniques en élevage, et que le recours aux analyses de laboratoire est indispensable.

Ses objectifs

  • Mettre en place et assurer un suivi d’indicateurs afin de :
    • réaliser des synthèses de la situation épidémiologique des virus IA
    • assurer un retour d’informations aux acteurs de la surveillance.
  • Proposer des améliorations aux dispositifs de surveillance existants afin d’en améliorer l’efficience en réalisant une évaluation au besoin du/des dispositifs de surveillance en cohérence avec le Règlement UE 2020/689.
  • Assurer la cohérence entre les différents dispositifs de surveillance (au sein d’un secteur et entre secteurs).
  • Revoir le dispositif de surveillance programmée en filière élevage de volailles au regard des exigences de la loi santé animale (Règlement UE 2020-689).
  • Revoir le système de surveillance événementielle en filière élevage de volailles pour augmenter sa sensibilité en tenant compte des différentes souches virales d’IA pouvant circuler.

Le groupe de suivi est co-animé par des expertes techniques de l’Anses, la DGAl et l’OFB. Le groupe de suivi regroupe des experts provenant de l’Adilva, l’Anses, Anvol, la chambre d’agriculture, le CIFOG, l'ENVT, la FNC, GDS France, la Coopération Agricole, le ministère en charge de l’agriculture, l’OFB, Santé Publique France et la SNGTV.

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