Premier cas de peste porcine africaine chez un sanglier en Hongrie
Pour la VSI par ordre alphabétique : Anne Bronner (Dgal), Didier Calavas (Anses), Julien Cauchard (Anses), Alizé Mercier (Cirad)
Pour le LNR : Marie-Frédérique Le Potier
Auteur correspondant : alize.mercier@cirad.fr
Sources : données ADNS, rapport réunion SCoPAFF (18-19 avril 2018)
Le 23 avril 2018, la Hongrie a déclaré un premier cas de peste porcine africaine (PPA) chez un sanglier retrouvé mort le 19 avril dans le Nord du pays, à proximité de la frontière slovaque (Figure 1). La présence du virus PPA a été confirmée en laboratoire le 21 avril.
Il est important de noter que les seuls pays limitrophes de la Hongrie ayant déclaré des cas de PPA sont l’Ukraine et la Roumanie (de manière sporadique et à l’extrême Nord-Est du pays, c’est-à-dire à l’opposé de la frontière avec la Hongrie). Ce premier cas en Hongrie est donc très éloigné des derniers cas récemment identifiés en Europe de l’Est[1]. Toutefois, la PPA avait été détectée en Ukraine en janvier et en mars 2018 chez des porcs domestiques à quelques kilomètres seulement de la frontière avec la Hongrie (source : ADNS) (Figure 2). Pour l’instant, aucune information n’est disponible sur l’origine de ce cas, dont les caractéristiques évoquent ce qui est advenu dans la région de Zlin en République Tchèque, c’est-à-dire une transmission à distance de la maladie[2].
Figure 2 : Foyer de PPA déclaré le 14 mars 2018 en Roumanie (source: ADNS)
Les autorités hongroises ont mis en place des mesures de contrôle à la frontière ukrainienne avec notamment le renforcement des contrôles (équipements, bagages, véhicules, etc.) et des procédures de désinfection des équipements et véhicules, ainsi que des campagnes de sensibilisation (voir rapport SCoPAFF 18-19 avril 2018 (link is external)https://ec.europa.eu/food/sites/food/files/animals/docs/reg-com_ahw_20180418_pres_asf_hun.pdf) .
[1] Ce cas se situe à environ 40 km de la frontière slovaque, 220km de plus proche foyer de PPA détecté en Roumanie, et 230km du district de Zlin en République Tchèque.
[2] Les autorités hongroises attribuent ce cas à la présence de nombreux travailleurs ukrainiens dans la région.